La France est occupée par les Allemands. Elle est coupée en deux : au Nord se trouve la zone occupée et au Sud la zone « libre ». La capitale de la France libre est Vichy. Son chef est le Maréchal Pétain.
L’armistice signée par le Maréchal Pétain oblige la France à livrer à l’Allemagne une grosse part de ses récoltes de céréales et de sa production industrielle. Les magasins sont vides et les français doivent utiliser des tickets de rationnement pour pouvoir acheter la moindre nourriture.
Hitler avait imposé en Allemagne, des mesures raciales et notamment contre les Juifs. En France, ces mesures raciales commencent à se mettre rapidement en place. Il est demandé aux Juifs de se faire recenser auprès de la préfecture, puis de porter l’étoile jaune. Toutes sortes de mesures humiliantes sont mises en place contre les Français juifs et peu de Français non-juifs n’osent s’élever contre ces mesures. Au contraire, certains français dénoncent leurs voisins juifs !
Le 16 juillet 1942, la préfecture de Paris demande aux policiers français d’arrêter tous les Juifs. Ils sont emmenés avec les autobus de la ville, vers le vélodrome d’hiver (une salle de sport où se déroulent des compétitions de vélo) : c’est la Rafle du Vél d’hiv. Les hommes, les femmes, les malades, les vieillards, les enfants, les bébés, sont transportés dans des wagons à bestiaux et déportés vers des camps de concentration et d’extermination où ils seront gazés. Très peu parviendront à s’échapper et revenir vivants.
Certains policiers ou gendarmes exécutent avec beaucoup de zèle les ordres qui leur sont donnés, mais d’autres aident comme ils le peuvent, les Juifs. Quelques Français prendront eux aussi le risque de protéger ou de cacher des Juifs, au risque de leur vie, car s’ils étaient pris, ils risquaient d’être déportés vers un camp de concentration.
Les Juifs ne sont pas les seuls à être déportés vers des camps de concentration ou d’extermination : Les Tsiganes, les communistes, les homosexuels, les handicapés, les témoins de Jéhovah y sont également envoyés. La plupart des déportés français sont envoyés vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, où ils mourront. Mais d’autres sont envoyés vers des camps de concentration pour y travailler.
Dans les camps, tout est fait pour humilier les prisonniers. A leur arrivée, ceux qui sont en âge de travailler reçoivent un numéro qui leur est tatoué sur le bras. Ils n’ont plus de nom, juste ce numéro qu’ils doivent connaitre en allemand.
La nourriture est très insuffisante et les hommes doivent se battre à chaque instant pour rester en vie.
Quand ils arrivent, les déportés sont sélectionnés. C’est le moment où il est déterminé s’ils sont aptes au travail ou bien s’ils doivent être tués.

L’entrée du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Le train qui amenait les déportés arrivait jusqu’au camp.
On faisait croire à ceux qui n’avaient pas été sélectionnés pour le travail qu’ils devaient prendre une douche. Ils étaient amenés vers un bâtiment où tout était fait pour ressembler à une salle de douche : il y avait un vestiaire pour se déshabiller, une salle avec des pommeaux de douche. Quand tout le monde était entré, les portes des douches étaient refermées hermétiquement. Mais en fait il n’y avait pas d’eau qui sortait des pommeaux de douche. Un gaz asphyxiant tuait tout le monde en quelques minutes.
Les camps de concentration ont été libérés par l’armée russe. Le peu de déportés qui en sont revenus ont eu du mal à raconter ce qui leur était arrivé parce que peu de personnes parvenait à croire ce qui s’était passé.